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L’ego-trip de Michel Houellebecq s’expose au Palais de Tokyo

Cet été, le Palais de Tokyo nous propose une exposition non pas « sur » Michel Houellebecq mais une exposition « de » Michel Houellebecq, l’occasion d’entrer dans l’univers de cet auteur, figure centrale de la littérature contemporaine.

En concevant son exposition, Michel Houellebecq a cherché à mêler les différents médiums artistiques, mettant ainsi sur le même plan son œuvre d’auteur et ses œuvres plastiques qui sont en majeur partie des photographies. Ainsi, l’ensemble des œuvres exposées font référence à ses ouvrages, références que seul les lecteurs assidu de Michel Houellebecq peuvent comprendre – laissant ainsi la majeur partie du public exclu du sens caché. L’exposition se compose d’ailleurs comme un de ses romans avec une trame générale composée de deux parties : sa vision du monde, et sa vision de la vie, et de nombreuses bifurcations incarnées dans des salles où le visiteur est maitre de son parcours, se laissant ainsi happer par des œuvres qui l’attire au loin.

Vue de l’exposition de Michel Houellebecq, Rester vivant, Palais de Tokyo (23.06 – 11.09.2016). Photo : André Morin

Vue de l’exposition de Michel Houellebecq, Rester vivant, Palais de Tokyo (23.06 – 11.09.2016). Photo : André Morin

 

 

Pour le fond, Michel Houellebecq opte pour des thèmes classiques – pour ne pas dire clichés – avec des critiques simplistes de la société. Il dénonce notamment l’obsession de la rentabilité du temps dans la société de marché, mais aussi le fait que dans le tourisme de masse, le désir d’une nature vierge est chassé par un désir de confort donnant lieu à des stations balnéaires.

 

 

 

Vue de l’exposition de Michel Houellebecq, Rester vivant, Palais de Tokyo (23.06 – 11.09.2016). Photo : André Morin

Vue de l’exposition de Michel Houellebecq, Rester vivant, Palais de Tokyo (23.06 – 11.09.2016). Photo : André Morin

En ce qui concerne les œuvres à proprement parler, j’avoue ne pas avoir été séduite par la poésie du travail de Michel Houellebecq qui manque selon moi d’universalisme. L’exemple le plus démonstratif étant cette vitrine où Michel Houellebecq expose les jouets de son chien. Mais bon, après tout, le but en confiant à l’Auteur les reines d’une exposition au Palais de Tokyo, était qu’il exprime sa personnalité. Il lui aurait donc été difficile de faire autrement que de faire une exposition centrée autour de sa personne car il semblerait que l’univers de Michel Houellebecq soit véritablement ainsi : absurde et égocentrique.

 

Michel Houellebecq, Dans les bras (II). Courtesy de l’artiste et Air de Paris, Paris.

Michel Houellebecq, Dans les bras (II). Courtesy de l’artiste et Air de Paris, Paris.

 

Légende top image : Michel Houellebecq, Espagne #005 Tirage pigmentaire (2016) sur papier Baryta, Contrecollé sur aluminium 88,1 x 60 cm Courtesy de l’artiste et Air de Paris, Paris.

 


Palais de Tokyo

Du 23 juin au 11 septembre 2016

De 12h à minuit tous les jours sauf le mardi

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