Paris, capitale verte de demain ?

Saviez-vous que la Commission Européenne a décerné à la ville de Nimègue, aux Pays-Bas, le prix de la capitale verte 2018 ? Peut-être n’aviez-vous pas même idée que ce prix existait. Beaucoup d’entre nous l’ignorent.

Les membres de l’association In Cité, eux, le savent et veulent le faire savoir. Ils sont étudiants en médiation culturelle à Paris 3 et ils ont organisé cette exposition autour de la notion de « capitale verte ». Si Nimègue a reçu ce prix, pourquoi pas Paris ? La capitale française a-t-elle déjà les clés en main ?

Les artistes sélectionnés portent chacun un regard intéressant sur la ville, l’homme et son rapport à la nature. Dans la galerie sont présentés à la fois des projets architecturaux et des travaux artistiques. La sélection est éclectique mais profondément cohérente. On y trouve des œuvres presque documentaires, d’autres purement poétiques, des tons humoristiques ou de brusques retours à la réalité.

Marie-Claire Saille. Crédits Gaelle Hubert

C’est pour chacun l’occasion de découvrir les ressources vertes dont Paris regorge… À commencer par ce jardin partagé, où Marie-Claire Saille possède une parcelle. Autour d’une vidéo projetée sur le mur dans laquelle on voit son lieu de paradis, la photographe présente ses cultures végétales sous la forme d’un herbier. Et que c’est agréable de savoir qu’au cœur de la ville, caché entre quelques bâtiments bétonnés, de tels espaces existent !

Bruno Alain, Crédits : Gaelle Hubert

D’autres artistes, comme Yupei Roehrich ou Bruno Alain, utilisent la récupération d’objets et de déchets et leur donne une seconde vie. Yupei Roehrich transforme les déchets qu’elle trouve dans la rue et en fait des photographies incroyablement poétiques. Quant à Bruno Alain, c’est avec humour qu’il détourne la fonction des objets qu’il récupère. Il crée par exemple ce repose-globe, qu’il faut utiliser en suivant des instructions bien précises. Enfin, il fait remarquer que « préserver le monde n’est pas si simple ». Pour l’artiste EGZO ainsi que pour le trio formé par Lydia Tokic, Viva Cuirassier et Alice Tremblais, l’utilisation d’objets récupérés à des fins artistiques est une manière de sensibiliser à la réduction de nos déchets. Paquets de cigarette ou ribambelles de papiers… avons-nous réellement besoin de nous encombrer de tant d’objets destinés à la benne ?

Lydia Tokic, Viva Cuirassier, Alice Tremblais. Crédits Gaelle Hubert

Le céroplasticien Guillaume Deroueux montre quant à lui qu’il est possible de cohabiter avec son environnement. En plus de cohabiter avec ses abeilles, il collabore avec elles pour réaliser de surprenantes sculptures. Ces jolis motifs en dentelles sont la preuve qu’en s’organisant, il est possible de vivre ensemble et de créer de belles choses !

Guillaume Deroueux. Crédits Gaelle Hubert

Pourtant, nous nous trouvons vite confrontés à la réalité des villes. C’est l’artiste et étudiante Céleste Gatier qui nous ramène les pieds sur terre. Après avoir tenté de fuir la ville avec sa valise de survie, elle s’est vite rendue compte que l’harmonie des parcs parisiens était chaque fois brisée par le bruit des voitures ou par l’immeuble gris qui apparaissait sur les photos, dans un coin…

Céleste Gatier, Crédits Gaelle Hubert

Alors, Paris comme capitale verte de demain, une utopie ou un projet en marche ?

C’est la commission européenne qui nous le dira. En attendant, l’exposition organisée par In Cité a réussit à nous donner envie de tendre vers un mode de vie plus écologique et de remettre en question notre rapport à la nature au sein des villes.

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