En concevant son exposition, Michel Houellebecq a cherché à mêler les différents médiums artistiques, mettant ainsi sur le même plan son œuvre d’auteur et ses œuvres plastiques qui sont en majeur partie des photographies. Ainsi, l’ensemble des œuvres exposées font référence à ses ouvrages, références que seul les lecteurs assidu de Michel Houellebecq peuvent comprendre – laissant ainsi la majeur partie du public exclu du sens caché. L’exposition se compose d’ailleurs comme un de ses romans avec une trame générale composée de deux parties : sa vision du monde, et sa vision de la vie, et de nombreuses bifurcations incarnées dans des salles où le visiteur est maitre de son parcours, se laissant ainsi happer par des œuvres qui l’attire au loin.
Pour le fond, Michel Houellebecq opte pour des thèmes classiques – pour ne pas dire clichés – avec des critiques simplistes de la société. Il dénonce notamment l’obsession de la rentabilité du temps dans la société de marché, mais aussi le fait que dans le tourisme de masse, le désir d’une nature vierge est chassé par un désir de confort donnant lieu à des stations balnéaires.
En ce qui concerne les œuvres à proprement parler, j’avoue ne pas avoir été séduite par la poésie du travail de Michel Houellebecq qui manque selon moi d’universalisme. L’exemple le plus démonstratif étant cette vitrine où Michel Houellebecq expose les jouets de son chien. Mais bon, après tout, le but en confiant à l’Auteur les reines d’une exposition au Palais de Tokyo, était qu’il exprime sa personnalité. Il lui aurait donc été difficile de faire autrement que de faire une exposition centrée autour de sa personne car il semblerait que l’univers de Michel Houellebecq soit véritablement ainsi : absurde et égocentrique.
Légende top image : Michel Houellebecq, Espagne #005 Tirage pigmentaire (2016) sur papier Baryta, Contrecollé sur aluminium 88,1 x 60 cm Courtesy de l’artiste et Air de Paris, Paris.
Palais de Tokyo
Du 23 juin au 11 septembre 2016
De 12h à minuit tous les jours sauf le mardi
]]>
Le musée à souhaité exposer des artistes non considérés comme des artistes en soit mais plutôt comme des inventeurs, des chercheurs, des … gens étranges ! Plusieurs « artistes » exposés m’ont bluffés comme Bridget Polk qui, lors de séances de méditation profondes, place des rochers, parpaings, etc. en équilibre les uns sur les autres de manière impressionnante ! Certaines « sculptures » se cassant la figure, vous pourrez peut être avoir la chance de voir l’artiste venir elle-même replacer les pierres dans une grande concentration. Vous pourrez aussi voir l’oeuvre mouvante de Théo Jansen : une espèce de machine faites de tuyaux et de bouteilles vide se déplaçant sur le côté par le biais de l’air. Une petite vidéo vous la montre d’ailleurs se déplacer sur la plage en présence de l’artiste.
D’autres vont s’intéresser à la toile de l’araignée comme sculpture filaire (la présence de madame araignée n’était point requise, dieu merci), deux japonais ont créés un robot féminin qui est sensée se tourner vers vous lorsque vous l’appelez par son prénom, une autre s’intéresse aux larmes et à leur retranscription au microscope suivant le sentiment selon lequel elles ont été versées, Kenji Kawakami va vous présenter ses inventions totalement loufoques, etc.
Je vous conseille tous cette exposition qui dure jusqu’au 17 mai 2015 et où de gentils médiateurs pourront tout vous expliquer ! On en vient à se demander qu’est-ce que l’artiste ? Pouvons nous tous l’être au fond de nous ? Une belle exposition qui soulève beaucoup de questions essentielles dans l’art.
]]>
Takis est un artiste né en 1925 à Athènes et c’est à partir de 1955 qu’il étudie l’art cinétique et qu’il créé ses premiers signaux. Vous pouvez ainsi en voir quelque uns dans son bassin des signaux sur l’esplanade de la Défense, s’inspirant des sculptures de Giacometti ! Il s’intéresse à l’énergie des champs magnétiques dans ses sculptures dans lesquelles il intègre le mouvement, la lumière, la musique, combinés à l’usage des aimants.
Vous pouvez ainsi vous amuser à suivre une ligne métallique sur le mur à l’aide d’une boussole et y observer l’affolement des aiguilles, lancer des clous sur une parois métallique (en présence d’un médiateur), mettre en marche un gong et écouter de la musique où un électro-aimant attire et repousse une aiguille heurtant une corde, produisant ainsi un son (Musicale, 1977).
Il suspend des éléments métalliques à des fils, retenu par un aimant ! Il en joue ainsi sur des toiles où l’aimant créé ainsi une bosse sous la toile donnant du relief à l’oeuvre et jouant sur la lumière. Il les appelle les télépeintures.
.
]]>