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Le Rêve, Pablo Picasso, 1932, Huile sur toile, Collection privée de Steven Cohen. © Succession Picasso 2017
Femme au fauteuil rouge, Pablo Picasso, 1932, Paris, Huile sur toile Paris, musée national Picasso-Paris Photo © RMN-Grand Palais (musée national Picasso-Paris)/ Thierry Le Mage © Succession Picasso – Gestion droits d’auteur RMN : 16-524562 © Succession Picasso 2017
Picasso devant la sculpture La femme au jardin lors de l’exposition du 16 juin au 30 juillet 1932 à la galerie Georges Petit. Anonyme, 1932, Paris, Épreuve argentique, musée national Picasso-Paris © Succession Picasso 2017
Musée Picasso – Paris
Du 10 octobre 2017 au 18 février 2018
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]]>Mannequin portant un modèle Dior ‘New Look’ lors du défilé de mode Christian Dior à Paris, en France, circa 1950.
Cette exposition nous amène à découvrir un univers haut en couleurs qui nous transporte loin de nos vies de tous les jours. Entre simplicité et démesure, les créations représentées nous offrent une nouvelle vision de la femme, à la fois élégante et moderne à la sortie de la deuxième guerre mondiale.
Nous débutons l’exposition avec une présentation de la vie de Christian Dior. Né en 1905 dans une famille d’industriels, rien ne semble prédire le jeune homme à s’orienter vers la mode. Pourtant, une chiromancienne lui dira : « Les femmes vous seront bénéfiques, et c’est par elles que vous réussirez ». Prophétie qui se réalise bien des années plus tard. Lorsqu’après avoir été galeriste, notre artiste découvre la couture et donne à Paris ses lettres de noblesse. Il en fait alors, la capitale de la mode, à la sortie de la Deuxième Guerre Mondiale.
Un détail retient toute l’attention de Christian Dior et viendra ponctuer toutes ses créations : le parfum. Une robe sans parfum étant, selon lui, inachevée. Il se lance alors, dès 1947, dans la création d’une seconde société qui se concentrera sur les divers fragrances. La première, Miss Dior, sortira à l’occasion du lancement de la collection New Look. Ce dernier étant le premier défilé de la Maison qui plaça Dior sur le devant de la scène.
Miss Dior, parfum
Toute une partie de l’exposition est consacrée à la présentation des différents parfums. Ils nous montre toute l’importance qu’ils revêtent pour Christian Dior. Bien plus qu’un simple détail, ils viennent sublimer les tenues créées. De plus, ils témoignent d’un attachement tout particulier du fondateur pour les senteurs de son enfance. Elles qui influenceront la création de ses fragrances tout au long de sa vie.
Mais l’histoire de la Maison Dior n’est pas uniquement celle de celui qui la créa. Plusieurs directeurs, parmi les plus grands de la haute couture, prirent le relais à sa suite. C’est alors les noms d’Yves Saint-Laurent, de Marc Bohan, ou encore de John Galliano qui se succèdent. Autant de directeurs qui surent, chacun à leur manière, ajouter leur touche personnelle à l’édifice institué par monsieur Dior.
Dior
Le thème du voyage et de l’exotisme demeure l’un des plus prisés par les créateurs, qui oscillent entre démesure et sobriété. Certaines tenues pouvant tout aussi bien frôler l’exotisme comme la plus simple banalité. L’ajout d’un détail, d’un accessoire, suffit bien souvent à faire la différence. Il faut se démarquer sans pour autant tomber dans l’excentricité. Un art que contrôlait déjà Christian Dior à la perfection.
Un pari réussi pour le Musée des Arts décoratifs qui nous plonge dans le monde à la fois sensationnel et codifié de la haute couture.
Musée des Arts Décoratifs
Jusqu’au 7 janvier 2018
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Vincent Van Gogh, Le Semeur, 1888
C’est grâce à un thème qui lui est cher, celui de la nature, que l’auteur met en scène son personnage : le semeur. Par la disparité des couleurs, le peintre revêt son tableau d’un aspect mystique, qui nous indique que l’individu que nous voyons peut être considéré, selon les mots d’Albert Aurier, comme « un semeur de vérité ». Évocation divine s’il en est, il faudrait donc voir dans cette œuvre une allégorie de Dieu semant sur terre les graines de la vie.
Si ce tableau est certainement celui qui délivre le plus explicitement son contenu, ce n’est pas le cas de toutes les œuvres exposées. Malgré des chefs-d’oeuvre tous différents, ils se retrouvent pourtant en un point : la nature. En effet, il s’agit de faire ressortir le lien qui demeure entre l’homme et ce qui le transcende, entre l’homme et Dieu.
« La Nature est un temple où de vivants piliers, Laissent parfois sortir de confuses paroles » écrit Baudelaire dans son ouvrage Correspondance. Cette poésie, que nous pouvons lire sur les murs de l’exposition nous aident à comprendre le sens général de celle-ci. La Nature est cet instrument qui permet à l’homme de découvrir l’essence de son être, qui lui donne un accès à la vérité. Comment lire en elle ? Comment l’apprivoiser, en découvrir ses mystères les plus cachés ?
Maurice Denis, La Procession sous les Arbres (Les Arbres Verts), 1893, Huile sur toile, 46 x 43 cm. Paris, musée d’Orsay, RF 2001-8© RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Mais quoi de mieux que la nuit et sa solitude prenante, quoi de préférable pour la réflexion que ces moments de calme où tout un chacun, sous le ciel couvert d’étoiles, est libre de penser à son aise ? C’est grâce au tableau de Vincent Van Gogh, La Nuit étoilée, que nous parvenons à saisir ce que peut être la réflexion mystique lorsqu’elle s’épanche au sein de la nuit. Cette vue du Rhône qui transcrit différents tons de bleus ne fait que mieux ressortir la couleur vive des étoiles, présence bienveillante qui semblent protéger la sérénité des promeneurs.
Vincent van Gogh, La Nuit étoilée, 1888, Huile sur toile, 73 x 92 cm. Paris, musée d’Orsay, RF 1975-19© RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Le musée d’Orsay nous propulse grâce à cette exposition dans une atmosphère profonde et bouleversante. Alternant des œuvres tristes et graves, et d’autres plus heureuses qui semblent porter un message d’espoir, les peintres représentés nous invitent à poursuivre la réflexion par nous-mêmes, afin de trouver, pourquoi pas, une réponse à notre convenance…
Crédits photographiques et légende top image : Claude Monet, Nymphéas, 1916 – 19, Huile sur toile, 2,04 x 2 m. Paris, musée d’Orsay, RF 1981 – 40 © RMN – Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Musée d’Orsay
Jusqu’au 25 juin 2017
Du mardi au dimanche avec nocturne le jeudi jusqu’à 21h45
Tarif : 12€ – Tarif réduit : 9€
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]]>Sa pièce maîtresse : le kimono, ou kosode dans son appellation ancienne, nous frappe par l’originalité de sa forme et de ses motifs. Son évolution, que nous découvrons au fils de la visite, est présentée de manière à mieux nous faire comprendre la réutilisation d’éléments propres au kiomono dans la mode occidentale du XXème siècle. Un pari réussit qui nous fait voyager dans un autre monde !
Un peu d’histoire…
L’exposition se centre sur les fabrications de la célèbre Maison Matsuzakaya, experte en création de kimono. Dès 1736, la maison concentre son activité sur la vente au détail de kimono (de coton et de lin principalement). Le succès des pièces se développant, la maison ouvre un deuxième magasin dans la ville de Kyoto, première région productrice de kimono de très bonne qualité. Les pièces de l’exposition sont tirées de ce magasin, devenu en 1931 un centre de référence pour l’art textile. Bien conservées, elles ont été produites entre 1931 et 1939.
Paravent à six panneaux représentant des kimonos suspendus (tagasode) (paravent droit)
couleurs sur papier, première moitié du XIXe siècle, H. 153,7 ; L. 349,2 cm, Collection Matsuzakaya.
Crédits : J. Front Retailing Archives Foundation Inc./Nagoya City Museum
Le kimono est composé d’un tissu très large et d’une grande ceinture, un obi, qui permet de le maintenir près du corps. L’inconfort du port d’un tel vêtement contraste avec le raffinement des dessins et broderie qu’on y voit. En effet, la ceinture, créée volontairement très large, est faite pour contraindre le corps, et limiter les gestes de celles qui les porte. Impossible donc de courir avec une telle tenue ! Le buste cintré du obi devient en réalité très rigide.
La beauté du vêtement demande donc de passer outre ces considérations pratiques, pour tourner son attention vers le drapé, la mise en forme ou les motifs. Brodés ou dessinés à même le tissu, les détails ne manquent pas d’attirer l’œil. Ce sont tantôt des oiseaux s’envolant, des maisons, ou des scènes de nature : la variété des motifs dépendant de la classe sociale à laquelle on se rattache. Ainsi, le kosode d’une femme appartenant à la classe guerrière différera de celui d’une marchande. Alors que le vêtement de l’une sera composée de motifs représentant des paysages ou des scènes faisant allusion à la littérature convenant à sa classe ; la seconde se contentera de scène beaucoup plus colorées et délicates.
Kosode à motifs de treilles de glycine, vagues et feuilles de chanvre
teinture en kanoko shibori sur un fond en crêpe de soie chirimen rouge,
seconde moitié du XVIIe siècle, H. 134 ; l. 56,5 cm, Collection Matsuzakaya.
Crédits : J. Front Retailing Archives Foundation Inc./Nagoya City Museum
Emblème d’une société très codifiée, où chaque femme porte sur elle le signe de sa classe sociale, le kimono nous semble – au premier abord, bien éloigné de nos modes actuelles. Pourtant, l’exposition du Musée Guimet dément clairement ce préjugé, en nous représentant comment nombre d’artistes de la haute couture du XXème siècle surent réemployer la forme et le motif du kimono dans des pièces plus modernes, qui frappent par leur originalité.
Kosode à motifs de treilles de glycine, vagues et feuilles de chanvre
teinture en kanoko shibori sur un fond en crêpe de soie chirimen rouge,
seconde moitié du XVIIe siècle, H. 134 ; l. 56,5 cm, Collection Matsuzakaya.
Crédits : J. Front Retailing Archives Foundation Inc./Nagoya City Museum
Jean-Paul Gauthier, John Galliano en passant par Yves Saint-Lauren ou encore par le moins connu Issey Miyake, les noms d’artistes qui s’inspirèrent dans leur création de la mode japonaise ne se comptent plus. La forme du kimono est remployée selon les inclinations de chacun. Si les pièces finales, au rendu stupéfiant, nous laisse admiratifs ; elles témoignent surtout d’un engouement pour la culture japonaise qui se traduit ici par un foisonnement de motifs rappelant le kimono.
Le Musée national des arts asiatiques réussit à nous transporter, à nous faire voyager dans un univers féerique, peuplé de vêtements qui dénotent autant les uns que les autres par leur forme et leur originalité. L’ancrage du kimono dans un cadre très strict – celui d’une société rigide aux classes sociales bien définies, est rompu par la réutilisation moderne des motifs qui le composent. Une interprétation qui rime fort avec libération – pour notre plus grand bonheur !
Musée National des Arts Asiatiques Guimet
Du 22 février au 22 mai 2017
Tous les jours sauf le mardi de 10h à 18h
Tarifs : 9,50€ – 7€
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]]>Par : Dai Sijie Durée : 1h 56 Date de sortie : 2002
Résumé : Luo et Ma, deux jeunes amis sont envoyés dans des camps de rééducation chinois sous le régime Maoïste. Accablés de tâches dégradantes, se retrouvant isolés dans un milieu peu accueillant, nos deux personnages ne se doutent pas qu’ils sont sur le point de faire une rencontre qui les marquera pour le reste de leur vie. Comment une nature aussi austère que celle des montagnes où ils se trouvent peut-elle voir s’épanouir une jeunesse qui ne cherche qu’à s’ouvrir, s’émanciper ? Quel avenir peuvent-ils imaginer, créer ?
Dai Sijie nous place dans un monde extrêmement pauvre, qui ne nous est pas forcément familier. Difficile donc de se plonger tout de suite dans le contexte, le début du film peut alors sembler déroutant. Ce film met au premier plan le témoignage d’une dure réalité : celle des camps de travail, d’une Chine où le peuple meurt de faim. Curieux village en effet que celui où l’on chante les louanges de Mao !
Sur cette toile de fond vient se greffer l’histoire de Luo et Ma. Eux-mêmes surpris par le dénuement de ces populations, ils n’imaginent pas que la plus grande richesse qu’ils vont y trouver sera d’une valeur inestimable. En plus de l’amour et des sentiments qui agitent régulièrement la jeunesse, nos deux jeunes gens tombent en réalité sur… des livres ! Un monde nouveau s’offre alors à eux, qui laisse libre cours à l’imagination, à l’invention. Entre fiction et réalité, l’auteur et réalisateur de notre film nous donne à voir des personnages qui se cherchent, s’inventent, se lient et se délient pour la plus grande satisfaction des spectateurs.
Un film haut en couleur et en péripéties, qui s’inscrit dans la liste de ceux déjà réalisé par Dai Sijie (avec notamment : Chine ma douleur). Entre romanesque et témoignage historique, la trame de l’histoire nous tient en haleine jusqu’à la dernière scène.
Écrit par Anne Laroudie
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