film – Hey Listen Blog d'actualités sur l'art. Sat, 14 Sep 2019 10:32:34 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.13 /heylisten.fr/wp-content/uploads/2018/09/cropped-logo-et-texte-hey-listen-2.png?fit=32,32 film – Hey Listen 32 32 94317584 [FILM] Conte d’été /rohmer-conte-dete /rohmer-conte-dete#respond Mon, 15 Jul 2019 07:00:43 +0000 /?p=3248 En ce moment et jusqu’au 23 juillet, le Cinéma Star de Strasbourg consacre à Eric Rohmer une rétrospective de ses œuvres. Pour coller à la saison et pour enfin découvrir ce réalisateur que l’on m’a tant vanté, je suis allée voir Conte d’été. Eh bien, c’était une merveilleuse idée. Je passerai ma semaine dans la […]

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En ce moment et jusqu’au 23 juillet, le Cinéma Star de Strasbourg consacre à Eric Rohmer une rétrospective de ses œuvres. Pour coller à la saison et pour enfin découvrir ce réalisateur que l’on m’a tant vanté, je suis allée voir Conte d’été. Eh bien, c’était une merveilleuse idée. Je passerai ma semaine dans la salle de cinéma, pour ne rien manquer du programme.

Conte d’été est sorti en 1996, c’est-à-dire avant le smartphone. Et les amours d’été sans smartphone, c’est beaucoup plus intéressant. Le décor : Bretagne, soleil, un garçon, une guitare et trois filles. Il y a l’incertitude de Gaspard, qui attend sa tendre Léna à Dinard et la guette tous les jours sur la plage. Il y a les « à demain » de Margaux, l’adorable serveuse de la crêperie qui n’est apparemment qu’une amie. Et puis les appels manqués de la ténébreuse Solene, rencontrée un samedi soir, qui est moins facile qu’elle en a l’air. Trois filles qui donnent du grain à moudre au jeune Gaspard et à son cœur indécis.

J’ai rarement vu tant de naturalisme dans les caractères des personnages. Tantôt romantiques et vaillants, tantôt jaloux et lâches, on s’y identifie immédiatement et on s’attendrit devant les baisers volés et les disputes insensées. Il y a plusieurs passages musicaux, chantés, joués à la guitare ou à l’accordéon, qui viennent rythmer le film avec beaucoup de justesse. Et surtout, les dialogues, qu’ils soient profonds ou plus futiles, tiennent une place centrale et construisent l’intrigue du début à la fin.

Rohmer est décidément un réalisateur à connaître (pour ma part, ce n’est que le début !), son esthétique est singulière et jubilatoire.

Vous pouvez aussi écouter ce podcast très chouette : Philosopher avec Rohmer (2/3) / France Culture

Et si vous vivez à Strasbourg, venez donc au Cinéma Star !

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[FILM] La Religieuse /film-la-religieuse /film-la-religieuse#respond Tue, 16 Apr 2019 08:46:12 +0000 /?p=3181 Cela faisait longtemps que je n’avais pas été tant emballée par un film. Pas tant pour l’intrigue ou le scénario, qui, quand on y regarde de plus près, peuvent sembler un peu redondants, que pour l’ambiance qui s’en dégage et les questions qu’il soulève. Le nom du film de Jacques Rivette, La Religieuse, ne pouvait […]

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Cela faisait longtemps que je n’avais pas été tant emballée par un film. Pas tant pour l’intrigue ou le scénario, qui, quand on y regarde de plus près, peuvent sembler un peu redondants, que pour l’ambiance qui s’en dégage et les questions qu’il soulève.

Le nom du film de Jacques Rivette, La Religieuse, ne pouvait être plus simple et ne pouvait tomber plus juste. C’est l’histoire d’une jeune femme, Suzanne Simonin, que l’on destine et condamne au couvent, pour des raisons familiales et financières. Mais celle-ci, bien qu’ayant une foi sincère, ne se sent pas « appelée ». Au couvent, parmi les sœurs, tout semble se retourner contre elle. Les saisons défilent et la jeune femme passe de la rébellion à la résignation, en passant par l’espoir, la joie et la détresse. Sa seule consolation est de prier, encore et toujours, et de se rendre irréprochable aux yeux de Dieu.

Ce film ne serait pas ce qu’il est sans la magnifique et talentueuse Anna Karina. Son visage à lui seul, entouré par sa coiffe de nonne, dit toutes les émotions d’une femme rêvant de liberté mais trop humble pour l’exiger. Les lieux du tournage, principalement des cellules et des lieux de prière, semblent chargés d’énergie. Certains plans du film sont vraiment beaux et les couleurs brutes et bleutées sont absolument séduisantes.

Il s’agit, à l’origine, d’une oeuvre de Diderot. Elle pose, aujourd’hui encore, beaucoup de questions à propos de la foi, des institutions religieuses, mais aussi de la femme et de ses représentations. Ce film est, plus généralement, une réflexion sur l’acceptation, la résignation, la soumission, l’amour, le bien et le mal. Un vaste programme, en somme.

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[FILM] MY NAME IS JOE /film-my-name-is-joe /film-my-name-is-joe#respond Tue, 26 Feb 2019 11:03:43 +0000 /?p=3155 La moitié des fois où je pleure devant un film, c’est parce que le réalisateur me charme avec du mélodrame criant. M’avoir comme ça, c’est trop facile. Devant My Name is Joe, en revanche, j’ai versé de vraies grosses larmes. Même après avoir éteint mon ordinateur, la tristesse persistait. Joe est un brave type, un […]

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La moitié des fois où je pleure devant un film, c’est parce que le réalisateur me charme avec du mélodrame criant. M’avoir comme ça, c’est trop facile.

Devant My Name is Joe, en revanche, j’ai versé de vraies grosses larmes. Même après avoir éteint mon ordinateur, la tristesse persistait. Joe est un brave type, un peu beauf au premier abord, marqué par un passé difficile et qui tente de sortir la tête de l’eau. Sarah, quant à elle, est assistante sociale, sensible et rassurante. Contre toute attente, ces deux opposés tombent amoureux et vivent quelques jours paisibles. Jusqu’à ce que la loi du plus fort vienne raviver de vieilles histoires à Glasgow.

Ce qui est très fort chez Ken Loach (du peu que j’en connaisse, du moins) c’est qu’il y a une montée en tension très progressive qui fait qu’on atteint le sommet de l’intrigue sans n’avoir rien vu venir. Surtout, c’est une fois que les personnages nous sont bien familiers que la situation se fragilise, exactement à l’endroit où l’on pouvait soupçonner la faille sans toutefois y porter trop attention. On constate peu à peu et avec impuissante l’immense fatalité dans laquelle tout le monde est embarqué.

Même s’il ne faut pas vous attendre à un super happy ending, ce film est vraiment drôle, humain et extrêmement touchant. Si en plus de ça, vous aimez les paysages anglais et les accents à couper au couteau, je vous le recommande chaudement.

 

FICHE ALLOCINÉ

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[FILM] Les Amours Imaginaires /film-les-amours-imaginaires /film-les-amours-imaginaires#respond Fri, 11 Jan 2019 23:02:49 +0000 /?p=3104 Si vous aimez le génie de Xavier Dolan, vous avez probablement déjà vu Les Amours Imaginaires… ou peut-être pas. Pour ma part, je l’ai découvert très récemment. Il manquait clairement à l’aperçu que j’avais du travail du jeune réalisateur canadien. Comme beaucoup de ses films, Les Amours Imaginaires parle d’amour LGBT. Enfin, il parle d’amour […]

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Si vous aimez le génie de Xavier Dolan, vous avez probablement déjà vu Les Amours Imaginaires… ou peut-être pas. Pour ma part, je l’ai découvert très récemment. Il manquait clairement à l’aperçu que j’avais du travail du jeune réalisateur canadien. Comme beaucoup de ses films, Les Amours Imaginaires parle d’amour LGBT. Enfin, il parle d’amour tout court. Du désir déraisonnable, de la passion aveugle qu’on peut vouer à un être qu’on connaît à peine.

Lors d’une soirée, Marie et Francis (interprété par Xavier Dolan) rencontrent Nicolas, un jeune homme à la beauté grecque. Tous deux deviennent fous de lui et se battent pour conquérir son cœur vagabond et indisponible. Difficile de ne pas tomber sous le charme insupportable de Nicolas, dansant sur The Knife sous la lumière bleue.

Avec ses couleurs travaillées, sa bande-son acidulée et ses personnages touchants, ce film est un indispensable de Xavier Dolan.

C’est cadeau :

 

FICHE ALLOCINÉ

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[FILM] DOGMAN /dogman-film /dogman-film#respond Fri, 17 Aug 2018 20:00:17 +0000 /?p=2932 C’est l’affiche de Dogman qui m’a séduite en premier. Le paysage déglingué, les flaques d’eau boueuses, le monsieur maigrichon  et ses compagnons canins. Et surtout, ces teintes bleues délavées. Je n’avais pas vu la bande-annonce avant et c’était tant mieux. Ce film a vraiment été une claque. Il est violent, tellement violent que je me […]

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C’est l’affiche de Dogman qui m’a séduite en premier. Le paysage déglingué, les flaques d’eau boueuses, le monsieur maigrichon  et ses compagnons canins. Et surtout, ces teintes bleues délavées. Je n’avais pas vu la bande-annonce avant et c’était tant mieux. Ce film a vraiment été une claque. Il est violent, tellement violent que je me suis cachées les yeux deux fois. Mais il est horriblement bon. Marcello Fonte, le personnage principal, qui est aussi le maigrichon sur l’affiche, a été récompensé de sa performance avec le Prix d’interprétation masculine. Quant au réalisateur, Matteo Garrone, je m’en vais de ce pas zieuter sa filmographie. Ils sont forts ces italiens. Très très forts…

Voir la fiche Allociné

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Mini Critique #17 – Paterson /mini-critique-17-paterson /mini-critique-17-paterson#respond Wed, 22 Feb 2017 17:28:57 +0000 /?p=2252 Dans le nouveau film de Jim Jarmush, Adam Driver incarne avec brio ce grand bonhomme à l’air blasé et à l’âme de poète qu’est Paterson. Paterson De : Jim Jarmusch Durée : 1 h 58 min Sortie : 21 décembre 2016 Résumé : Avec son nouveau film, Jim Jarmusch va un peu à l’encontre de la quête d’intensité, de […]

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Dans le nouveau film de Jim Jarmush, Adam Driver incarne avec brio ce grand bonhomme à l’air blasé et à l’âme de poète qu’est Paterson.

Paterson


De : Jim Jarmusch

Durée : 1 h 58 min

Sortie : 21 décembre 2016

Résumé : Avec son nouveau film, Jim Jarmusch va un peu à l’encontre de la quête d’intensité, de frénésie et d’aventure qui semble au cœur des préoccupations actuelles.


Son personnage éponyme Paterson, qui porte le nom de la ville du New Jersey où il habite, est chauffeur de bus. « Juste un chauffeur de bus ». Enfin pas seulement, puisqu’il écrit des poèmes le matin avant de mettre le moteur en marche, le midi entre deux bouchées de sandwich club et le soir dans la cave sombre qui lui fait office de bureau. Que peut-il bien avoir à raconter ?

Des milliers de choses, justement. Il parle des boîtes d’allumettes qui traînent sur la table, du temps qui passe, de toutes les choses qui font son quotidien. Comme l’alchimiste qui transforme le plomb en or, Paterson transforme la banalité de sa vie en une poésie continue. Pour cela, pas besoin de rimes ou d’alexandrins. Il lui suffit d’ouvrir les yeux et les oreilles et de se laisser émerveiller devant ce monde riche en amour, en drames et en paradoxes. 

Alors que l’on juge aujourd’hui l’accomplissement d’une vie selon le nombre d’expériences cumulées, Paterson fait exactement l’inverse. Il ne cherche pas à briser son quotidien, à fuir la routine. Au contraire, les actions qu’il répète chaque matin nourrissent son inspiration. Se réveiller aux côtés de sa bien-aimée, avaler son bol de céréales et marcher jusqu’à son lieu de travail, suffisent à rythmer sa vie. En effectuant ces rituels avec automatisme, son esprit est libre de s’évader et d’imaginer des bribes de poèmes, qu’il ressasse avant de les inscrire sur le papier. C’est aussi dans les histoires individuelles qui gravitent autour de lui, depuis sa fiancée artiste jusqu’au vieux barman, qu’il puise son inspiration. Il se positionne en observateur, en analyste discret et muet, pour écouter et comprendre les gens sans émettre de jugement.

Paterson et sa fiancée Laura sont comme le jour et la nuit. Lui est introverti et se nourrit de l’extérieur pour créer, tandis que sa moitié est complètement extravertie et bouillonne de l’intérieur. Elle laisse parler son côté artistique en peignant ses robes et les rideaux, en confectionnant des drôles de cupcakes et en apprenant à jouer de la guitare. Elle ornemente, presque obsessionnellement, tout son environnement de motifs noirs et blancs. Tous deux forment un couple surprenant, mais leur complémentarité les rend indispensables l’un à l’autre.

Donc ?!

Le film de Jim Jarmusch est doux et mélancolique, mais aussi subtilement amusant. Il fait sourire puis tirer la moue, puis sourire à nouveau. Finalement, il inspire de la gratitude envers cette vie et les petites merveilles qu’elle recèle.

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Mini Critique #11 – Balzac et la petite tailleuse chinoise /mini-critique-11-balzac-et-la-petite-tailleuse-chinoise /mini-critique-11-balzac-et-la-petite-tailleuse-chinoise#respond Fri, 02 Dec 2016 16:17:11 +0000 /?p=2007 Balzac et la petite tailleuse chinoise, ou l’art d’adapter une œuvre littéraire à la renommée mondiale en une production cinématographique tout aussi enthousiasmante. Balzac et la petite tailleuse chinois Par : Dai Sijie Durée : 1h 56 Date de sortie : 2002 Résumé : Luo et Ma, deux jeunes amis sont envoyés dans des camps […]

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Balzac et la petite tailleuse chinoise, ou l’art d’adapter une œuvre littéraire à la renommée mondiale en une production cinématographique tout aussi enthousiasmante.

Balzac et la petite tailleuse chinois


Par : Dai Sijie 

Durée : 1h 56 

Date de sortie : 2002

Résumé : Luo et Ma, deux jeunes amis sont envoyés dans des camps de rééducation chinois sous le régime Maoïste. Accablés de tâches dégradantes, se retrouvant isolés dans un milieu peu accueillant, nos deux personnages ne se doutent pas qu’ils sont sur le point de faire une rencontre qui les marquera pour le reste de leur vie. Comment une nature aussi austère que celle des montagnes où ils se trouvent peut-elle voir s’épanouir une jeunesse qui ne cherche qu’à s’ouvrir, s’émanciper ? Quel avenir peuvent-ils imaginer, créer ?


Dai Sijie nous place dans un monde extrêmement pauvre, qui ne nous est pas forcément familier. Difficile donc de se plonger tout de suite dans le contexte, le début du film peut alors sembler déroutant. Ce film met au premier plan le témoignage d’une dure réalité : celle des camps de travail, d’une Chine où le peuple meurt de faim. Curieux village en effet que celui où l’on chante les louanges de Mao !

Sur cette toile de fond vient se greffer l’histoire de Luo et Ma. Eux-mêmes surpris par le dénuement de ces populations, ils n’imaginent pas que la plus grande richesse qu’ils vont y trouver sera d’une valeur inestimable. En plus de l’amour et des sentiments qui agitent régulièrement la jeunesse, nos deux jeunes gens tombent en réalité sur… des livres ! Un monde nouveau s’offre alors à eux, qui laisse libre cours à l’imagination, à l’invention. Entre fiction et réalité, l’auteur et réalisateur de notre film nous donne à voir des personnages qui se cherchent, s’inventent, se lient et se délient pour la plus grande satisfaction des spectateurs.

DONC ?!

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Un film haut en couleur et en péripéties, qui s’inscrit dans la liste de ceux déjà réalisé par Dai Sijie (avec notamment : Chine ma douleur). Entre romanesque et témoignage historique, la trame de l’histoire nous tient en haleine jusqu’à la dernière scène.

Écrit par Anne Laroudie

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Mini Critique #6 – Juste la fin du monde /mini-critique-6-juste-la-fin-du-monde /mini-critique-6-juste-la-fin-du-monde#respond Sun, 16 Oct 2016 12:07:09 +0000 /?p=1834 Juste la fin du monde, une petite perle de Xavier Dolan … Juste la fin du monde Par : Xavier Dolan Durée : 1h37 Date de sortie : 21 septembre 2016 Résumé : Après une longue absence, Louis, talentueux auteur, choisit de retrouver le nid familial. Il a une terrible nouvelle à annoncer. Assis dans l’avion, le personnage […]

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Juste la fin du monde, une petite perle de Xavier Dolan …

Juste la fin du monde


Par : Xavier Dolan

Durée : 1h37

Date de sortie : 21 septembre 2016

Résumé : Après une longue absence, Louis, talentueux auteur, choisit de retrouver le nid familial. Il a une terrible nouvelle à annoncer.


Assis dans l’avion, le personnage principal joué par Gaspard Uliel annonce d’emblée la couleur. Son retour auprès de ses proches n’est pas sans motivation:  il doit leur annoncer qu’il va mourir. Quand, comment, pourquoi ?  C’est ce qui semble être l’intrigue principale du scénario.

Les retrouvailles ne sont pas sans tourmentes. Elles viennent ébranler la petite vie tranquille de sa mère, sa soeur et son frère, marié. L’arrivée de Louis réveille en chacun d’eux un passé apparemment bouleversé. Petit à petit, chacun des personnages exprime ses reproches, ses appréhensions. Comme si tous les liens qui unissaient cette petite famille gravitaient autour de l’enfant prodige enfin revenu. Alors qu’ils attendent de lui un comportement de médiateur, Louis reste dans la retenue, toujours rongé par la nouvelle qu’il ne parvient pas à formuler.

Du début à la fin, la tension du synopsis est redoublée par le style de Xavier Dolan. Cadrages très serrés, plans très lents… Tout est mis en oeuvre pour laisser au spectateur le temps de plonger dans les pensées des personnages si complexes. Esthétiquement, les lumières et les textures font de ce film une petite perle dont on reconnaît bien la marque de fabrique.

DONC ?!

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Xavier Dolan s’est entouré des plus talentueux acteurs français du moment. Donc si vous ne faites pas partie de ceux que les films d’auteur excèdent, Juste la fin du monde devrait vous faire vivre un moment fort. Vous allez rire (parfois nerveusement) et vous allez grincer des dents devant les bégaiements de Marion Cotillard. En plus,on vous laisse découvrir la fin…

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