La Fabuleuse Histoire des Mangas
Entre retour en enfance et pièces artistiques historiques, l’exposition présentée à Gif-sur-Yvette est conseillée à toi amateur du Japon, novice arrivé à tout hasard ou geek !
Deux espaces, deux univers : un rez-de-chaussée axé sur le côté historique du Manga avec de très belles pièces de collection et un étage sur Manga en tant que bande-dessinée où vous pourrez retrouver vos héros favoris (Naruto, San Goku, Sacha, etc.).
« Manga ». Lorsque quelqu’un nous en parle, généralement c’est la partie bande-dessinée qui vient à l’esprit, ces petits livres que l’on pense au premier abord enfantin mais d’un univers bien plus large en réalité. En effet, le terme « Manga » – composé de deux idéogrammes « man » (exécuté de manière rapide et légère) et « ga » (dessin) – apparaît avec Hokusai comme titre pour ses carnets, datant du XIXème siècle : La Manga. Le terme ne désignera la bande-dessinée qu’au XXème siècle. Qu’est-ce que La Manga ? C’est un recueil de dessins de personnages dans leur quotidien, d’insectes, d’animaux, d’études de visages, etc., chaque carnet ayant son propre thème et apportant une énorme variété de dessins. À la base, réalisés comme catalogue de modèles pour ses élèves, ses carnets deviennent rapidement une source de motifs importante en France. Ils sont en effet beaucoup diffusée dans notre cher pays, et les artistes s’en sont rapidement emparés, tout d’abord copiant puis réinterprétant. Une forte influence s’opéra sur les impressionnistes dans la composition, les couleurs en aplats, les vues en plongée, mais aussi les gros plans caractéristiques de l’estampe japonaise. L’influence fut aussi fructueuse dans le domaine des arts décoratifs, découvert pendant une période artistique où l’on puisait dans les formes du passé et où l’art japonais constituait une source aléatoire sans prise en compte de la forme même de l’objet à orner.
Aujourd’hui, le terme de « manga » a évolué et n’est plus guère utilisé au Japon que par les gens nés avant la guerre, qui lui attribut le sens de « Bande-dessinée satirique ou à caractère critique et politique publiée dans la presse ». Pour la génération suivante, ce mot évoque les estampes de l’époque d’Edo et non les bandes-dessinées qui sont appelés des « Comics ». Ce n’est que l’occident qui garde le mot pour désigner des bandes-dessinées japonaises et c’est aujourd’hui le nom que tous le monde utilise.
C’est ainsi que dans la seconde salle de l’exposition vous pourrez voir les goodies entourant les mangas tels Pokémon, Dragon Ball Z, Digimon, Astro Boy ou encore Goldorak vous indiquant les genres de mangas qui existent aujourd’hui (shojo, shonen, seinen, mecha, …) ainsi que l’univers qui aujourd’hui plaît beaucoup en France avec les conventions (salons du manga ou du jeu vidéo), le cosplay (réalisation de costumes de personnages appartenant aux mangas, jeux vidéos, séries, films, …) et l’apparition de mangas français !
La collection de Pierre-Stéphane Proust présentée au Val Fleury est particulièrement complète et certaines de ses pièces sont en effet jalousées par le Musée du Manga à Tokyo, notamment le vélo Kamishibai (vélo utilisé comme support imagé pour raconter des histoires aux enfants dans la rue) qui est d’une conservation remarquable.
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Château du Val Fleury
5 allée du Val Fleury – Gif-sur-Yvette
Entrée libre du mardi au samedi de 14h à 18h et le dimanche de 14h à 18h30
Visites commentées par la médiatrice les jeudis et week-ends